• Protection des femmes et des filles au Bénin : L’état des lieux sur les violences basées sur le genre

  • Féminicide : une femme assassinée par son compagnon

  • Violences basées sur le genre au Bénin

  • 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles

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  • Violences sexuelles au Bénin : l’INF renforce son dispositif de prise en charge holistique des victimes

    Violences sexuelles au Bénin : l’INF renforce son dispositif de prise en charge holistique des victimes

    Invitée sur l’émission "L’Entretien Grand Format" de Bip Radio, 25 mai 2025, Chimène Yédjénou, juriste au pôle affaires juridiques de l’INF, a rendu publiques les dernières statistiques sur le phénomène. De 200 cas de violences sexuelles enregistrés en 2021-2022, le Bénin est passé à 1 117 cas en 2023, puis à plus de 2 000 cas en 2024. Le premier trimestre de 2025, seul, a comptabilisé plus de 1 500 cas. Si cette hausse semble vertigineuse, elle témoigne surtout de la libération progressive de la parole des victimes, soutenue par les campagnes de sensibilisation menées par l’INF, selon Chimène Yédjénou qui souligne que ces violences n’épargnent aucun milieu : domicile, école, lieux de culte… avec, en première ligne d’auteurs, des figures de confiance comme des enseignants, des proches ou des responsables religieux.

    Dans la lutte contre les violences sexuelles, l’INF démontre son engagement avec des actions concrètes. « Grâce à nos interventions lors d’événements comme le 8 mars ou les 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, les victimes n’ont plus autant peur de dénoncer », a informé l’invitée de "L’Entretien Grand Format". Et justement, l’une des initiatives majeures de l’INF dans ce sens est la mise en place de la prise en charge médicale gratuite des victimes de violences basées sur le genre (VBG). À cet effet, un atelier de vulgarisation du projet s’est tenu le 23 mai 2025 à Dassa-Zoumè, réunissant les responsables de 38 structures sanitaires partenaires à travers le pays. Rendu possible grâce à l’appui financier de la Susan Thompson Buffett Foundation, ce projet permet désormais aux victimes de bénéficier de soins médicaux spécialisés, gratuits, dans des environnements sûrs et confidentiels. Les établissements impliqués incluent des hôpitaux universitaires, départementaux, de zone, ainsi que des centres de santé confessionnels et privés.




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    Violences basées sur le genre au Bénin : Jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle et plus pour les auteurs
    Violences basées sur le genre au Bénin : Jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle et plus pour les auteurs
    A en croire les données du Système intégré des données relatives à la famille, la femme et l’enfant-Nouvelle Génération (Sidoffe-NG), de janvier 2020 à septembre 2023, 94 001 cas de violences basées sur le genre ont été recensés et pris en charge et 86,17% des victimes sont des femmes et filles. 2020 à 2023, 58 469 cas, repartis comme suit, ont été recensés : 13 465 en 2020 ; 12 120 en 2021 ; 16 261 en 2022 ; 16 623 en 2023 et 19 421 à fin octobre 2024, selon l’Observatoire. Sur la période de 2020 à 2024, 3 372 cas ont été recensés dans l’Alibori ; 3142 dans l’Atacora ; 6078 dans l’Atlantique ; 6392 dans le Borgou ; 5035 dans les Collines ; 4149 dans le Couffo ; 2393 dans la Donga ;  1504 dans le Littoral ; 4475 dans le Mono ; 7018 dans l’Ouémé ; 5289 dans le Plateau et 9590 dans le département du Zou. Les VBG touchent majoritairement les personnes de 18-59 ans (69,83%) et de 15-17 ans (18,73%).Les données reparties par département par l’Offe montrent le département du Zou en tête avec 14,88%, suivi de l’Atlantique (10,49%), des Collines (9,80%), de l’Ouémé (8,50%) et du Couffo (7,77%). Ces seuls départements concentrent, à eux seuls, 58,09% des cas de VBG reçus et pris en charge en République du Bénin au cours de la période de 2020 à 2023. Par ailleurs, Parakou, Cotonou, Djougou, Abomey, Bohicon, So-Ava,  Dassa, Covè, et Ouèssè, communes issues des six départements pré-citées totalisent 251.000 cas de VBG qui vont de violences physiques, économiques, psychologiques, sexuelles aux violences patrimoniales en passant par celles économiques, psychologiques et sexuelles. Ce tableau montre, à suffisance, que les actes de violences basées sur le genre persistent au Bénin.Pourtant, les auteurs de VBG risquent gros…D’après les données de l’Observatoire de la famille, de la femme et de l’enfant (Offe), le profil des auteurs des violences basées sur le genre au Bénin reste diversifié en fonction de la forme de la violence. Les auteurs peuvent être donc des conjoints, enfants, parents, éducateurs, collègues, employeurs, supérieurs hiérarchiques.Au Bénin, les décideurs politiques ont affiché une volonté claire et affirmée de faire inverser les tendances sur les Vbg en dotant le pays d’un arsenal juridique important en la matière. Parmi ces dispositifs, figurent la loi n°2011-26 du 9 janvier 2012 sur la prévention et l’interdiction de la violence contre les femmes, couvrant la violence domestique et le viol conjugal, le harcèlement sexuel, la prostitution forcée, le mariage forcé, les crimes d’honneur, les mutilations génitales féminines et autres pratiques néfastes ; la loi N°2021 – 11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe des personnes et de protection de la femme…L’ensemble de ces instruments dispose des sanctions dissuasives pour les auteurs, de Violences basées sur le genre, qui semblent les ignorer. Si le Code pénal, révisé en 2018, prévoit, pour les violences physiques et morales, incluant les coups, les blessures, les menaces et les intimidations, des peines d’emprisonnement allant de 1 à 5 ans, assorties d’amendes comprises entre 100 000 et 1 000 000 FCFA ; les infractions les plus graves, telles que le viol et les agressions sexuelles, sont passibles de 10 à 20 ans de réclusion criminelle, voire de la réclusion à perpétuité en cas de circonstances aggravantes, comme un viol collectif ou sur mineur. Les pratiques de mutilations génitales féminines, quant à elles, font encourir des peines de 5 à 10 ans de prison et des amendes allant de 1 000 000 à 2 000 000 FCFA, alors que les violences économiques et patrimoniales, visant l’exploitation ou la privation de ressources, sont sanctionnées par des peines allant de 6 mois à 3 ans, accompagnées d’amendes de 50 000 à 500 000 FCFA, selon le code pénal.pour toute personne coupable ou complice d’un mariage forcé ou arrangé ou concubinage forcé, la loi n° 2011-26 portant prévention et répression des violences faites aux femmes, prévoit une peine d’emprisonnement de un (01) an à trois (03) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) francs à deux millions (2 000 000) de francs. Aussi, les violences psychologiques sont-elles punies d’une amende pouvant aller à un million (1 000 000) de francs tandis que les violences sont punies d’une amende allant de cinq cent mille (500 000) francs à deux millions (2 000 000) de francs, sans préjudice d’une réparation civile égale à la réparation compensatoire prévue par le code des personnes et de la famille. “La prostitution forcée…est punie d’un emprisonnement de un (01) an à cinq (05) ans et d’une amende de un million (1 000 000) de francs à dix millions (l0 000 000) de francs…La stérilisation forcée…est punie d’un emprisonnement de un (01) an à cinq (05) ans et d’une amende de un million (1 000 000) de francs à dix millions (l0 000 000) de francs…Toutes les pratiques traditionnelles préjudiciables aux femmes sont constitutives d’infractions de droit commun et punies comme telles", détaillent les dispositions de ladite loi.Quant à la loi 2006-19 portant répression du harcèlement sexuel et protection des victimes en République du Bénin, elle prévoit en son article 21, une amende de 100 000 Fcfa à 1 000 000 Fcfa et d’un emprisonnement d’un an  à deux ans ou l’une de ces deux peines seulement, pour tout coupable de harcèlement sexuel. Pour finir, la loi 2021-11, portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe des personnes et de la protection de la femme en République du Bénin, prévoit une peine d’emprisonnement de six (06) mois à trois (03) ans et d’une amende de cent mille (100 000) francs CFA à deux millions de (2000 000) de francs CFA pour toute personne qui a pratiqué sur une personne de sexe féminin, toute forme de mutilation génitale ou toutes autres opérations concernant ses organes.A l’égard de ces différents instruments, il est évident que le Bénin dispose des ressources juridiques pour décourager les auteurs de toutes formes de violences sur la gente féminine. Cependant, il urge que lesdits textes soient vulgarisés davantage pour que nul ne les ignore. L’épanouissement de la fille et de la femme béninoises en dépend.​


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    Prise en charge des survivant.e.s de VBG au Bénin : "L'Alliance Droit et Santé" plaide pour une approche holistique
    Prise en charge des survivant.e.s de VBG au Bénin : "L'Alliance Droit et Santé" plaide pour une approche holistique
    Le réseau "Alliance Droit et Santé" a organisé une table ronde ce 13 février 2025 dans l’un des hôtels deCotonou. Axée sur le thème "Mise à disposition des Centres de prise en charge intégrés (holistique) pour les survivant.e.s des VBG au Bénin", la rencontre a mobilisé un public diversifié composé d’étudiants, d’acteurs de la société civile et d’ONG engagées dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) ainsi que la Représentante du Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance (MASM), Anastasie Zondo.Etat des lieux sur les VBG au BéninA quelques jours de l’ouverture du sommet de l’Union Africaine (15 et 16 février), le réseau Alliance Droit et Santé sonne la sonnette d’alarme pour inciter les décideurs africains à adopter une convention propre à l’Union Africaine sur l’élimination des Violences Basées sur le Genre (VBG). C’est à travers une table ronde axée sur le thème "Mise à disposition des Centres de prise en charge intégrés (holistique) pour les survivant.e.s des VBG au Bénin". A en croire le Directeur Exécutif de CeRADIS, Nourou Adjibadé, membre de "l’Alliance Droit et Santé", à l’ouverture des échanges, lesdites assises s’inscrivent dans une campagne plus large et régionale pour renforcer la lutte contre les VBG.La table ronde est meublée par trois panels abordant l’état des lieux de la prise en charge des survivant.e.s des VBG, les défis rencontrés et les perspectives de la campagne régionale. Les échanges, animés par plusieurs experts dont Hermine Bokossa (Engender Health), Christelle Koffi (Calvif), Calixte Houedey, Docteur en Sociologie sexuelle, Anastasie Zondo (MASM) et Rodrigue MounanaBansouomoude l’ONG Famille Nutrition Développement (FND), ont permis d'examiner en profondeur les avancées et les obstacles persistants.Malgré les efforts des différents acteurs, les chiffres sur le phénomène des VBG restent en hausse. Selon l’Observatoire de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (SIDOFFE-NG), le pays a enregistré 58.469 cas de VBG entre 2020 et 2023, avec une hausse alarmante en 2022 et 2023. Les personnes âgées de 18 à 59 ans sont les plus touchées (69,83 % des cas), suivies des adolescents de 15 à 17 ans (18,73 %). Malgré la mise en place de cadres juridiques et institutionnels, la prise en charge reste limitée, en raison notamment du manque d’infrastructures adaptées et de la faible application des textes en vigueur.Un plaidoyer pour une prise en charge holistiqueA l’égard de ce tableau peu reluisant, les membres de l’Alliance Droit et Santé soulignent la nécessité de renforcer le plaidoyer pour une meilleure application du décret N°2012-228 du 13 août 2012, qui prévoit la création de 12 Centres Intégrés de Prise en Charge (Cipec) dans les départements du Bénin. À ce jour, seuls quatre Cipec sont opérationnels, ce qui limite l’accès des survivant.e.s aux services nécessaires.Des recommandations…Pour finir, les participants ont formulé plusieurs recommandations. Entre autres, développer des dispositifs simples et accessibles pour les survivant.e.s ; favoriser une synergie d’actions entre les acteurs de la lutte contre les VBG ; former les agents de prise en charge pour garantir un accompagnement de qualité ; encourager l’autonomisation des filles et femmes via des formations qualifiantes ; déconstruire les stéréotypes de genre et promouvoir un changement des mentalités ; augmenter le budget du MASM pour améliorer les mécanismes de prise en charge.


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    Protection des femmes et des filles au Bénin : état des lieux sur les violences basées sur le genre
    Protection des femmes et des filles au Bénin : état des lieux sur les violences basées sur le genre
    La violence basée sur le genre(VBG)est tout acte violent, y compris la menace, la coercition et le potentiel de violence, perpétré contre la volonté d’une personne et « fondé sur des normes de genre et une dynamique de pouvoir inégale » selon l’UNHCR (UN High Commissioner for Refugees, USA https://www.unhcr.org/en-us/sexual-and-gender-based-violence.html).L’étude sur les violences basées sur le genre au Bénin publiée en août 2022 la définit comme« une violence faite en tenant compte de la considération des rôles, comportements, activités, fonctions et chances qu’une société considère comme adéquats pour les hommes et les femmes, les garçons et les filles et les personnes qui n’ont pas une identité binaire ».Quand bien même cette étude de référence sur les VBG relève qu’aucun texte de loi au Bénin ne mentionne la définition de la violence basée sur le genre en général, la loi N°2021-11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe des personnes et de protection de la femme en République du Bénin spécifie en son article 1erque« constitue une infraction à raison du sexe des personnes, toute infraction pour la commission de laquelle le sexe de la victime est la considération préalable ».La violence basée sur le genreest l’une des violations des droits de la personne les plus répandues au monde.« Il s’agit de tout type d’acte préjudiciable perpétré contre une personne ou un groupe de personnes en raison de leur sexe, de leur genre, de leur orientation sexuelle mais également de leur identité de genre, réels ou perçus », a rappelé le Directeur général de l’Observatoire de la famille, de la femme et de l’enfant (OFFE) Dr. Nassirou Kassoumou Hararou, lors d’une présentation de ce rapport.Formes et manifestations des VBGLa violence basée sur le genre prend diverses formes. Au Bénin, le Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance (MASM) à travers le Système Intégré de Données relatives à la Famille, la Femme et l’Enfant, Nouvelle Génération (SIDoFFE-NG) renseigne entre autres formes de VBG, les violences psychologiques ou morales, les violences physiques, les violences économiques, les violences sexuelles, les violences patrimoniales, les violences en ligne.La violence psychologique ou morale est « le fait de soumettre toute personne à des agissements ou paroles répétées ayant pour objet ou pour effet, une dégradation des conditions de vie susceptibles de porter atteinte à ses droits et à sa dignité […] ». On entend par violence économique « le fait d’user de ses moyens pour ralentir ou empêcher l’épanouissement économique ou financier de toute personne, ou le fait d’empêcher toute personne de jouir de ses droits socio-économiques ».« Tout acte ayant pour effet de dégrader ou d’entrainer un dommage pour le corps et/ou la sexualité de la victime et qui, par conséquent, porte atteinte à sa liberté, à sa dignité et à son intégrité physique » est qualité de violence sexuelle. « Il s’agit de tout acte sexuel commis, des abus sexuels, des tentatives d’abus sexuels, des attouchements, des allusions sexuellement explicites, de l’exploitation sexuelle, du viol, du harcèlement sexuel, des mutilations génitales féminines, des mariages forcés/précoces, etc. Elles sont également toute tentative d’initier un acte sexuel, en usant de la coercition, de la force, de la menace ou de la surprise. »Quant à la violence physique, elle est définie comme « tout type d’acte entrainant un dommage non accidentel moyennant le recours à la force physique ou à tout type d’arme ou d’objets pouvant provoquer ou non des lésions internes, externes ou les deux à la fois ». La violence patrimoniale est « tout acte ou négligence affectant la survie de la victime et consistant à transformer, soustraire, détruire, retenir ou détourner des objets, documents personnels, biens et valeurs, droits patrimoniaux ou ressources économiques, destinées à couvrir ses besoins et pouvant s’étendre aux dommages causés aux biens communs ou propres à la victime ».Le phénomène se développement de plus en plus aussi par de nouveaux canaux dont les technologies de l’information et de la communication (TIC). On parle de violence en ligne, violence numérique ou « cyberharcèlement ». C’est « un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule » (Smith et al., 2008). Ces différentes formes de violences se distinguent par leurs diverses manifestations. (confère Tableau1, Tableau 2).Tableau 1 : Concordance entre les rubriques des fiches de collecte des données du SIDOFFE-NG et les faits incriminés recensés au niveau des acteurs de protectionTableau 1 (suite) : Concordance entre les rubriques des fiches de collecte des données du SIDOFFE-NG et les faits incriminés recensés au niveau des acteurs de protectionTableau 2 : Formes et manifestations des violences basées sur le genreTableau 2 (suite) : Formes et manifestations des violences basées sur le genrePrévalenceSur la base des données duSIDoFFE-NG, au total 49907 cas de VBG (toutes catégories confondues) ont été enregistrés entre février 2019 et février 2022. La même plateforme indique 55.982 cas enregistrés et pris en charge de 2022 à octobre 2024. Les violences psychologiques et morales prédominent sur toutes les formes. Les violences psychologiques ou morales (19938 cas), les violences physiques (6267 cas), les violences économiques (5749 cas), les violences patrimoniales ou culturelles (1505 cas), les violences sexuelles (1049 cas), le harcèlement (613 cas), les enlèvements et séquestrations (439 cas), le lévirat (340 cas) et l’inceste (61 cas) entre 2019 et 2022. Les violences psychologiques et morales enregistrés et pris en charge de 2020 à 2023 font 44235 sur 94001, représentant 47,06%.Les VBG touchent aussi bien les hommes et garçons que les femmes et filles mais les femmes et les filles paient les plus lourdes tribus.« La violence basée sur le genre peut concerner aussi bien les hommes que les femmes. Elle peut être commise par un homme ou par une femme », affirme l’assistante sociale Fernande Adekou. Entre 2020 et 2023 par exemple, on note 86,17% de femmes et filles touchées. L’étude de référence indique que « la prévalence des violences basées sur le genre est estimée à 45,9% parmi les enfants de 3 – 14 ans contre 58,5% parmi les personnes de 15 ans ou plus. Selon les sous-groupes d’âge, c’est parmi les adolescents de 15 – 19 ans que la prévalence est plus élevée (67,1%), tandis que la plus faible proportion (21,7%) a été enregistrée parmi les enfants de 3 – 5 ans ». Les tendances définies par l’étude restent constantes quelle que soit la période définie pour l’extraction des données dans le SIDoFFE-NG, à en croire le DG OFFE.Avec la collaboration de CeRADIS-ONG, membre de l’Alliance Droits & Santé.


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    Prise en charge holistique des cas de Violences Basées sur le Genre : les points focaux des commissariats outillés par FND ONG

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    Prise en charge holistique des cas de Violences Basées sur le Genre : les points focaux des commissariats outillés par FND ONG

    Accompagner les victimes pour une meilleure prise en charge par les points focaux notamment au niveau des commissariats de la commune d’Abomey. C'est la mission que s'est assignée FND ONG depuis plusieurs années. Pour ce faire, elle a déroulé un atelier de formation qui a mobilisé une cinquantaine d’Officiers de la Police Judiciaire (OPJ), Points focaux VBG des commissariats des communes d'Abomey-Calavi, Zè et So-Ava, vendredi 25 avril à la mairie d’Abomey-Calavi. L'objectif principal est de faire une revue du protocole de la prise en charge des victimes. « Nous devrons prendre les dispositions pour qu'aucune victime ne soit laissée face à sa douleur », a laissé entendre Héléna Enongandé Capo-Chichi, Présidente de FND ONG, à l’ouverture des travaux. Pour elle, les OPJ et les Points focaux des commissariats sont les premières personnes que rencontrent les victimes et leurs regards, leurs postures peuvent tout changer dans la reconstitution d'une vie. « Il est donc nécessaire de renforcer continuellement les capacités de ces acteurs clés comme par les années antérieures », a-t-elle ajouté. Pour finir, la présidente de FND ONG n’a pas manqué de saluer l’engagement des participants et des formateurs. Par ailleurs, le représentant du Maire de la commune d'Abomey-Calavi, Blaise Soglo, a rappelé aux acteurs que la lutte efficace contre les VBG reste une priorité du plan d'action communale et sans relâche, la mairie collabore avec les organisations de la société civile comme l'ONG FND, une référence en la matière.

    L’atelier a été meublé par modules axés sur les notions essentielles sur les VBG, des débats et des témoignages sur des cas vécus, le protocole de prise en charge des victimes de VBG… Il est à notifier que l’initiative a été rendue possible grâce au soutien de EngendderHealth et de l'Ambassade des Pays-Bas.

    16 jours d’activisme contre les VFF au Bénin : L’édition 2023 clôturée par la "Nuit Orange"

    Société

    16 jours d’activisme contre les VFF au Bénin : L’édition 2023 clôturée par la "Nuit Orange"

    Les actions de l’édition 2023 des 16 jours d’activisme contre les Violences Faites aux Filles et aux Femmes a démarré le 25 novembre au Bénin et a été clôturée, ce samedi 09 décembre par l’initiative "Nuit Orange"marquée parune grande caravane à travers la ville de Cotonou et un géant concert à la place de l’Amazone, dédié à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) au Bénin. 

    L’édition 2023 des 16 jours d’activismes contre les violences faites aux femmes et aux filles a connu une issue spéciale. Après de nombreuses activités à travers tout le territoire national, sur initiative du Réseau des Féministes du Bénin, acteurs de la société civile et institutions diverses intervenant sur la thématique des VBG ont déroulé à Cotonou, une sensibilisation grand public à travers l’initiative"Nuit Orange", ce 09 décembre.Déployée en deux temps, l’activité a débuté par une géante caravane motorisée pour prendre fin sur un géant concert.

    Ces deux temps forts ont permis aux organisateurs de mobiliser les acteurs intervenants sur la thématique des VBG, les artistes ambassadeurs (bien connus du public béninois), engagés et porteurs de messages de lutte contre les VBG pour sensibiliser le grand public notamment les jeunes, les femmes, les conducteurs de taxi moto communément appelés Zémidjan et les artisans / artisanes à travers la ville de Cotonou et sur la place de l’Amazone. Le concert géant a été animé par plusieurs artistes béninois dont Oluwa Kèmi, Pétit Miguelito, Ifè, Fifa la Lune, As 2Pik, Fanny Senan, Ayodélé...